Comment bien démarrer avec Salesforce quand on est une PME ?

David Lefèvre

Démarrez avec Salesforce pas à pas avec objectifs clairs, modèles prêts à l’emploi, pipelines, automatisations et formation de l’équipe.

Par où commencer avec Salesforce quand on est une PME sans équipe dédiée ?

Commencez petit avec Sales Cloud en définissant 3 à 5 objectifs mesurables. Activez les objets essentiels (Leads, Comptes, Contacts, Opportunités) et créez 2 ou 3 tableaux de bord simples. Configurez quelques automatisations basiques (rappels, règles d’attribution) et intégrez Gmail/Outlook pour journaliser les e-mails. Importez un échantillon de données propre, formez 2 champions internes puis élargissez progressivement. L’idée est d’obtenir des victoires rapides avant d’étendre le périmètre.

Quel plan sur 30/60/90 jours adopter pour un déploiement simple (objectifs, étapes, livrables) ?

Jours 1-30 : cadrage des processus, configuration standard, import pilote de contacts et comptes, premiers tableaux de bord, formation express.
Jours 31-60 : déploiement pipeline, règles d’attribution, Flows simples, intégration e-mail, import des opportunités actives, itérations UX.
Jours 61-90 : élargissement Service Cloud si besoin, nurturing léger, nettoyage des données récurrent, documentation, KPI avant/après. Livrables clés : environnements prêts, rapports, modes opératoires et plan d’amélioration.

Vaut-il mieux démarrer en standard ou personnaliser dès le départ (Sales Cloud, Service Cloud) ?

Le plus efficace consiste à démarrer en standard avec Sales Cloud en calant juste les étapes du pipeline, quelques champs et règles indispensables. Une fois l’adoption validée, ajoutez des Flows et composants Lightning ciblés. Service Cloud peut attendre si le support n’est pas critique. Cette approche limite le risque, accélère la mise en production et garantit des données comparables pour affiner ensuite la personnalisation sans casser l’usage.

Quelles données importer en premier sur Salesforce (contacts, entreprises, opportunités) ?

Importez d’abord les Comptes et Contacts vérifiés pour poser une base fiable. Ajoutez ensuite les Opportunités en cours avec leurs étapes et montants afin d’alimenter le pipeline et les prévisions. Les Leads viennent après, une fois les règles d’attribution en place. Privilégiez un import par lots, commencez par un échantillon pour valider les mappages de champs, puis chargez le reste. L’objectif : des données propres et immédiatement exploitables.

Comment les nettoyer les données avant l’import dans Salesforce ?

Uniformisez les noms d’entreprise, normalisez pays, e-mails et téléphones. Dédupliquez via clés simples (domaine e-mail, SIREN ou site web) et supprimez les contacts obsolètes. Scindez les colonnes composites, vérifiez les listes de valeurs et préparez les picklists. Marquez les champs obligatoires et comblez les manques critiques (commercial, segment, étape). Testez un import pilote pour valider le mapping et les règles de validation avant le chargement complet.

Quels processus prioriser au lancement (prospection, pipeline de vente, service client) ?

Priorisez prospection et pipeline de vente pour générer vite de la valeur. Cadrez le processus de qualification des leads, définissez les étapes d’opportunité et mettez en place des rappels automatiques. Si le support est clé, activez un flux simple dans Service Cloud pour créer et suivre les tickets. Évitez la dispersion, mesurez quelques KPI structurants (taux de conversion, vitesse de pipeline) et itérez toutes les deux semaines.

Comment configurer rapidement les objets essentiels (Leads, Comptes, Contacts, Opportunités) ?

Adaptez les étapes de Leads et d’Opportunités à votre cycle. Créez les champs indispensables, les règles de validation et des mises en page claires. Configurez les règles d’attribution des leads par territoire ou segment, puis les list views pour guider la priorisation. Ajoutez 2-3 tableaux de bord opérationnels. Intégrez Gmail/Outlook pour journaliser automatiquement l’activité et activez des rappels afin de sécuriser le suivi quotidien.

Peut-on tout faire sans code au début (flows, règles d’attribution, formulaires) ?

Les bases se gèrent en no-code grâce aux Flows, règles d’attribution, Validation Rules, modèles d’e-mails et Lightning App Builder. Vous pouvez créer des formulaires web-to-lead, automatiser des rappels, déclencher des notifications Slack et construire des tableaux de bord sans développer. Cette approche low-code couvre 80 % des besoins d’une PME au démarrage, tout en gardant la porte ouverte à des extensions plus avancées plus tard.

Quelles intégrations activer en premier (Gmail/Outlook, calendrier, Slack) ?

Commencez par Gmail/Outlook pour journaliser automatiquement e-mails et calendrier dans Salesforce. Activez ensuite Slack pour notifier les opportunités qui avancent, les tickets urgents et les rappels de tâches. Pensez aux extensions de navigateur pour le logging en un clic. Définissez des règles simples : chaque échange client enregistré, chaque réunion rattachée au bon Compte. Cette base alimente des données fiables, accélère l’adoption et prépare des tableaux de bord pertinents dès la première semaine.

Comment créer des tableaux de bord utiles dès J+7 (pipeline, activité, prévisions) ?

Visez trois tableaux de bord : pipeline par étape et montant, activité (appels, e-mails, RDV, tâches) et prévisions par commercial. Utilisez des rapports filtres par période et équipe, ajoutez le drill-down jusqu’à l’opportunité. Un volet conversion leads → opportunités aide à repérer les goulots. Programmez des abonnements hebdos pour partager ces vues. L’objectif est de piloter sur des KPI simples et comparables, tout en identifiant vite les comptes à forte priorité.

Comment gérer simplement les droits utilisateurs (profils, rôles, partages) ?

Construisez une matrice légère Profils × Rôles. Les Profils contrôlent les autorisations (créer, modifier, supprimer), les Rôles définissent la visibilité hiérarchique. Ajoutez des règles de partage pour ouvrir l’accès par équipe ou territoire sans tout exposer. Préférez des Permission Sets pour des exceptions ponctuelles. Évitez le sur-mesure trop tôt, documentez chaque choix. Une gouvernance simple protège les données, réduit les erreurs et facilite l’onboarding des nouveaux utilisateurs.

Quelles licences choisir pour une petite équipe (Essentials, Sales Cloud, Service Cloud) ?

Pour démarrer, Essentials convient aux besoins très basiques mais limite vite la personnalisation et les automatisations. Sales Cloud offre le meilleur équilibre pour une équipe commerciale : rapports, Flows, règles d’attribution, prévisions. Si le support client est clé, ajoutez Service Cloud pour les tickets, SLA et la base de connaissances. Sélectionnez au plus juste, quitte à monter en gamme ensuite. Le bon mix licences × processus garantit un ROI rapide et mesurable.

Comment former l’équipe sans gros budget (Trailhead, vidéos, tutoriels internes) ?

Appuyez-vous sur Trailhead pour des parcours gratuits et structurés, complétés par de courtes vidéos internes ciblées sur vos processus. Créez des checklists par rôle, des modèles d’e-mails et des playbooks pour les étapes d’opportunité. Organisez des micro-sessions de 30 minutes, en binôme, avec cas réels. Mesurez l’adoption via l’activité journalisée et corrigez chaque semaine. Un apprentissage pragmatique maximise l’usage de Salesforce sans alourdir le budget.

Quelles erreurs éviter au démarrage (trop de champs, absence de gouvernance, imports mal mappés) ?

Empêchez l’inflation de champs et de picklists. Définissez une gouvernance minimale : propriétaires, règles de nommage, validation, partage. Testez les imports sur un échantillon, vérifiez les mappages, normalisez e-mails et téléphones, dédupliquez. Ne personnalisez pas tout de suite chaque demande isolée. Sans ces garde-fous, vous dégradez la qualité de données, complexifiez les rapports et freinez l’adoption. Mieux vaut itérer toutes les deux semaines sur des bases propres.

À quel moment faire appel à un partenaire ou à un freelance (complexité, délais, budget) ?

Sollicitez un partenaire ou un freelance quand surgissent des intégrations complexes (ERP, e-commerce), des migrations massives, des Flows avancés ou des délais serrés. Un cadrage de quelques jours suffit souvent pour sécuriser architecture, sécurité et KPI. Externaliser permet d’éviter les faux pas coûteux et d’accélérer la mise en production. Gardez en interne l’administration courante et la formation, tout en vous appuyant ponctuellement sur l’expertise spécialisée.